Démarches légales
Avant le pressage des disques, il est obligatoire d’obtenir de la SUISA une « Demande d’autorisation pour enregistrement de musique sur supports sonores ». Cette demande se réalise à l’aide du formulaire PI. Dans le cas d’une autoproduction, si le-la producteur-trice du disque est l’unique bénéficiaire des droits d’auteurs et, par conséquent, si aucun-e musicien-ne ni éditeur-trice ou arrangeur-se externe n’est associé-e à la production, il est possible de renoncer à ces droits via un formulaire SUISA pour ne pas payer de frais superflus à la société de gestion en question.
Attention
Les redevances SUISA sont facturées sur la base des exemplaires fabriqués. Il appartient donc à l’artiste d’indiquer la répartition de la quantité de supports fabriqués par différents prix de vente (prix de vente au détail, PPD (Paid Price to Dealer), exemplaires en promotion) et par pays de vente prévu.Dans le cas ou plusieurs sorties sont prévues sur une longue période, il est également possible d’obtenir un «contrat de producteur-trice » auprès de SUISA, contrat offrant l’avantage de payer des redevances uniquement sur les exemplaires réellement vendus (sur la base de décomptes envoyés 2 fois par année à SUISA).Pour les exemplaires promotionnels, SUISA tient compte de la quantité effectivement déclarée. Un pourcentage élevé d’exemplaires à but promotionnel sur une production destinée à la vente doit pouvoir être justifiée, ou une mention doit être rajoutée sur les exemplaires à but promotionnels (exemple : « à but promotionnel uniquement », « exemplaire interdit à la vente »)Le-la producteur-trice des enregistrements bénéficie également de droits à rémunération (droits voisins). Pour ce faire, le-la producteur-trice doit s’inscrire auprès de Swissperform, société de gestion en charge de la collection de ses droits.
Pressage
Il est tout d’abord important de demander un devis à une ou plusieurs entreprise(s) de pressage et, ce, pour différentes quantités d’exemplaires (300 LPs/100 CDs, 3000 LPs/1000 CDs) : le prix du pressage par unité étant régressif, plus la quantité augmente, plus le prix par unité est bas. Attention tout de même ! mieux vaut payer légèrement plus cher son unité que de se retrouver avec un stock de milliers d’invendus sur les bras.Ensuite, il est important de planifier son pressage en amont des concerts ou tournées pour pouvoir se servir des produits finis comme outils de promotion et les diffuser au mieux. Le temps d’attente est généralement de 3 semaines pour les CDs et de 3 mois pour les vinyles. Attention aux périodes chargées que sont octobre/novembre et avril/mai, les délais d’attente peuvent être sensiblement rallongés. Par ailleurs, il est préférable de réfléchir aux territoires où seront distribués en majorité les albums. Les prix changent d’un pays à l’autre selon : taxes douanières, frais de transports, taux de change, qualité du produit, rapidité et sérieux des contacts.
Exemples d’entreprises de pressage
en Suisse :
Adon SA, CD Media Acting/Swiss addict, Goldmastering, etc.
en Europe :
Flight 13 ou MPO, Confliktarts, Vocation Records, pressage-cd.com, etc.
Visuels et Emballage
Un visuel réussi participe de la bonne visibilité, de l’impact et donc du succès commercial d’un album. Il est donc important de soigner le graphisme de l’objet et de la communication visuelle qui l’entoure (flyers, clip vidéo, habillage digital), d’éviter les plans « d’ami-e, d’ami-e » faisant le travail pour très peu sans être certain-e-s du résultat, le produit final pâtissant régulièrement de ce genre de choix hasardeux. Il est également crucial de bien réfléchir aux différentes options possibles du produit physique : digipack, jewelcase pour les CDs, 180/240g, booklet pour les LPs…). Un bel objet physique est nécessairement plus onéreux mais se vend aussi plus facilement aux fans désireux d’obtenir plus qu’un simple support sonore et renforce également l’image positive du groupe.